Comme tous les boulevards haussmannien de la capitale, le boulevard Voltaire est un morceau de canyon qui canalise un flux ininterrompu de voitures, vélos et piétons. Ce corridor minéral, aride, agit comme une caisse de résonance qui amplifie le bruit de la circulation.
Ses parois verticales hébergent une population sédentaire qui observe, en retrait, le spectacle de la mobilité urbaine. Sa relation à l’espace public est limitée à la fonction de circuler. Pris dans le courant continu des flux, l’habitant n’a nul part où s’accrocher et se poser pour tisser une relation à son environnement.
Pourtant les proportions généreuses du boulevard (28m) et de ses trottoirs (8m) offre de larges espaces pour imaginer de nouveaux usages.La place occupée par la voiture (voirie et stationnement) est disproportionnée et mérite d’être redistribuée au profit des circulations douces (vélos, piéton).
Enfin les larges trottoirs de 8 m sont un gisement d’espace sous exploité qui permettent d’envisager l’implantation de jardins.
Ces jardins «posés sur l’existant» ne nécessitant ni terrassement ni interventions couteuse sur les réseaux les rendent très économique à installer.
La réversibilité du dispositif est totale, permettant de faire évoluer dans le temps leur programme et leur implantation sur le boulevard Voltaire.
Cette plasticité permet d’adapter le programme de chacun des jardins à leur contexte physique (plaques de réseau, mobilier urbain, circulations…) et humain (commerces, restaurants, bars…).
Ville de Paris
2017
800 m2
50 000 €